- chevecier
-
⇒CHEVECIER, subst. masc.Vx. [,,Titre de dignité dans quelques églises`` (Ac. 1798-1878)] Chanoine qui avait autrefois la charge de l'entretien du chevet, du luminaire et du trésor d'une église.Prononc. et Orth. Chevecier : [
(
)sje]; chefecier [
(
)sje]. [
] muet à la 1re syll. ds les dict. mod. qui enregistrent le mot : BARBEAU-RODHE 1930 et Lar. Lang. fr. [
] ouvert pour cette syll. ds NOD. 1844, LITTRÉ, DG; [e] fermé ds LAND. 1834 et GATTEL 1841 qui écrivent le mot avec un accent aigu; à ce sujet cf. MART. Comment prononce 1913, p. 170 : ,,Les dictionnaires écrivent encore uniquement avec un e muet : refréner, seneçon, chevecier et brechet, qu'on prononce presque toujours avec e fermé.`` Cf. aussi BUBEN 1935, § 14 : ,,L'e sans accent hésite entre [
] et [
]``. Ds Ac. 1694-1878. Ac. 1798 (mais non Ac. 1878) ainsi que le reste des dict. gén. consacrent à chefecier une vedette de renvoi à chevecier. Lar. Lang. fr. écrit cheffecier et QUILLET 1965 admet cette forme à côté de chefecier. LITTRÉ fait au sujet de chevecier la rem. suiv. : ,,Ac. écrit chevecier, sans accent; cependant la prononciation n'est pas possible à moins d'accentuer che ou de donner à cet e le son de eu.`` Étymol. et Hist. Fin XIIe-début XIIIe s. chevecier « chef » (La Prise de Cordres, 1283 ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 305), hapax de sens; 1292 id. « dignitaire ecclésiastique chargé de surveiller le chevet de l'église et de garder le trésor » (Acte de Pelerin prév., Ste Croix, A. Loiret ds GDF. Compl.); 1611 chefcier (COTGR.); 1680 chefecier (RICH.). Dér. de chevez, anc. forme de chevet; suff. -ier (lat. médiév. capitiarius « id. » Xe s. ds NIERM., dér. de capitium). La forme chefcier par altération d'apr. chef. Bbg. MELLOT (J.). En relisant le Lutrin. Vie Lang. 1972, p. 652.
Encyclopédie Universelle. 2012.